Durant leur cycle de reproduction (de l’installation du nid à l’envol des jeunes) les rapaces sont particulièrement sensibles au dérangement. Le dérangement des adultes peut entrainer un échec de reproduction, qui chez des espèces rares telles que l’Aigle de Bonelli ou le Vautour percnoptère, a un effet direct sur la survie de la population nationale. La mise en place de zones de quiétude permet d’assurer la tranquillité des rapaces au cours de leur cycle de reproduction. Actuellement dans les gorges de l’Ardèche, 3 espèces bénéficient de zones de quiétude : Le Faucon pèlerin, l’Aigle de Bonelli et le Vautour percnoptère.
Lorsqu’un oiseau détecte la présence de personnes ou d’animaux à proximité de son aire (lieu de reproduction) ou tout autres événements inhabituels, il va manifester des signes d’inquiétudes pouvant l’amener à quitter son nid, laissant sa nichée sans protection, à la merci de prédateurs ou des cuisants rayons du soleil. Autrement dit, lorsqu’on pratique l’escalade, la spéléologie, la randonnée, le VTT, le survol (drone, parapente, aéronef…) hors des sentiers battus, dans une zone où habituellement ce type d’activité n’a pas lieu, cela peut représenter une menace pour un oiseau.
Une zone de quiétude est un espace de tranquillité autour des sites de reproduction occupés par les rapaces, pour lesquels des modalités de gestion sont définies spécifiquement dans l’espace et dans le temps. La zone de quiétude est un outil cartographique, établi lors de l’installation d’un couple. Même si ces espèces sont toutes protégées, ce n’est pas un outil réglementaire au sens propre. La mise en place des zones quiétude permet d’engager un dialogue et une réflexion avec les acteurs locaux afin de concilier usages sur le territoire et protection des rapaces. Des bonnes pratiques sont préconisées afin de permettre la cohabitation.